MORNAR : UN SCULPTEUR EN OR

MORNAR : UN SCULPTEUR EN OR

Chez lui, tout est générosité, abondance, démesure. Le sculpteur d’origine croate Mateo Mornar n’est jamais dans l’économie.

Ni de son talent (reconnu par des collectionneurs du monde entier parmi lesquels la famille princière de Monaco), ni de ses forces, ni de ses deniers. Il investit dans le bronze et dans les matière précieuses.

Après avoir engendré « ses » femmes, un véritable harem de créatures rondes, douces, pulpeuses, voire carrément monumentales, le voici en train de composer un bestiaire unique en son genre.

Avec des fauves impressionnants, des félins séduisants, un hippopotame de quatre mètres de long et pesant une tonne, le plus gros du monde en bronze.

Matéo Mornar sort ses griffes d’artiste. Il délaisse momentanément les rondeurs lisses et voluptueuses de « ses femmes » pour un art anguleux, presque agressif. Le tigre, qui en est naturellement la première figure, a fait un tabac au salon d’antiquités et d’art contemporain de Monaco.

L’artiste, installé à Nice, a séduit avec cette nouvelle série de pièces majestueuses des collectionneurs du monde entier, américains et suisses notamment.

Mais Matéo n’en reste pas là. Et le voici en train de devenir le sculpteur le plus cher du monde celui qui choisit les matériaux de plus en plus prestigieux, qui s’achemine vers un art de luxe, d’exception.

Des animaux en or massif : voilà la prochaine étape avec peut-être des incrustations de pierres précieuses et de diamants. Un art pour les princes et pour les poètes.

A des années lumière de la parcimonie et de la raison. L’art du 21e siècle, siècle de toutes les utopies et de toutes les folies.

Au chapitre du rêve, il y a aussi cette volonté de l’artiste d’œuvrer pour les jeunes, de transmettre son savoir faire, d’éduquer l’œil et la sensibilité des adolescents afin qu’ils puissent s’ouvrir aux joies pures et infinie de l’esthétique.

Mais, s’il est naturel et rassurant qu’un artiste arpente des voies nouvelles, il est tout aussi précieux qu’il reste fidèle à son essentiel, la source première de son inspiration.

Chez Mornar, c’est la femme. En chair, pleine, bien dans sa peau malgré sa lourdeur. Facétieuse parfois, triste par instants, séductrice toujours.

Le sculpteur, malgré une évolution très significative vers les formes cubiques, les aspérités, les lignes incisives, garde en son cœur toutes les femmes, rondes, très rondes, qui peuplent son univers artistique.

Alors à quand une femme en or ? Bientôt peut-être, bijoutée comme elle aime, avec tendresse et sans compter. Bref, digne des contes des mille et une nuits…